Le vélo en libre service à Marseille : un sport à haut risque !

Annoncé au départ pour Mai 2007, Marseille proposera finalement fin octobre son offre de vélo en libre service. Vélo'v, Vélib’, V'hello, Cyclocity, ce service est devenu une grande mode et une vitrine politique pour des maires en mal de reconnaissance dans le milieu écologiste. Mais si la création à Marseille ou Aix d’un service de location de vélos est une bonne chose, elle ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt dans des villes qui continuent d’être colonisées par l’automobile. Avec 5 longues minutes entre chaque tramways, des métros circulant jusqu'a 21h à peine (en dehors des jours de match), la quasi absence de pistes cyclables, de voies de bus et de parking relais, Marseille, 2eme ville de France, est très attardée en matière de mode de déplacement doux. Son offre de vélo en libre service est la plus pauvre du marché avec seulement 1 vélo pour 1200 habitants !
Le reportage de France 3 Marseille ci après fait également état des risques encourus lorsque l'on circule à vélo en Provence Alpes Côtes d’Azur (PACA). Qui a pratiqué les routes dans le sud aura remarqué combien la conduite des auto-chtones est nerveuse, rapide et dangereuse. Une association donne des cours de conduite afin d'apprendre aux cyclistes Marseillais à s'insérer dans le trafic sans trop réduire leur espérance de vie…



« Une ville asphyxiée n'a pas d'avenir... » a déclaré Renaud Muselier - adjoint au Maire de Marseille – mais si la mairie de Marseille veut contribuer réellement à la réduction de la circulation automobile elle devra intégrer le vélo dans une politique de complémentarité entre les différents modes de transports (notamment pour les trajets domicile-travail). A Marseille, et de manière générale en PACA, nous sommes encore loin de bénéficier de nombreuses «gares d’échange» qui permettraient en de multiples points du territoire de laisser stationner en ¬sécurité son propre vélo à une gare SNCF, puis de voyager en TER ou RER et de prendre ensuite le transport public urbain, et enfin de pouvoir louer un vélo urbain pour une courte durée… Le tout avec un titre de transport unique et bon marché et avec des pistes cyclables praticables en toute sécurité !
Une telle ambition nécessite l’affectation de budgets importants aux autorités organisatrices des transports, et une révision totale des plans de déplacements urbain des villes de PACA.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le reportage dit à la fin "un vélo pour 1200 habitants, soit 10 fois moins qu'à Aix".
On en déduit 1 vélo pour 120 habitants à Aix. Or il y aurait 200 vélos pour 140 000 habitants, soit 1 vélo pour 700 habitants.

Anonyme a dit…

Le reportage dit à la fin "un vélo pour 1200 habitants, soit 10 fois moins qu'à Aix".
On en déduit 1 vélo pour 120 habitants à Aix. Or il y aurait 200 vélos pour 140 000 habitants, soit 1 vélo pour 700 habitants.